La ville de Bayonne a payé un lourd tribut de 800 morts durant la Première Guerre mondiale. Elle décide dès la fin de la guerre d’ériger un monument perpétuant la mémoire des Bayonnais morts pour la France.
En 1920, une souscription publique est lancée pour la construction du monument aux morts de Bayonne. Elle remporte un vif succès. Les dons proviennent de nombreuses entreprises bayonnaises, auxquels s’ajoutent les recettes des fêtes, Féria, bals et kermesses qui sont reversées pour le monument.
Des 23 dossiers présentés à la Mairie, c’est le projet des architectes et sculpteur Molinié, Nicod et Brasseur qui remporte le concours. Le choix de l’emplacement s’avère difficile. La porte d’Espagne, la place de la Liberté ou encore le Château-Vieux sont évoqués, mais c’est finalement sur l’esplanade des Glacis que s’arrête le choix du Conseil Municipal. Le monument est inauguré le 11 novembre 1924, au cours de la cérémonie de commémoration de l’armistice.
Adossé aux remparts, le monument aux morts présente deux figures encadrant la liste des morts. D’un côté, le bouvier basque et son bœuf symbolisent l’hymne à la vie. De l’autre, leur faisant pendant, se dresse un poilu et son fusil. Illustrant le goût rural, l’attachement à l’identité locale, mais aussi l’élan patriotique, ce monument est l’un des édifices les plus photographiés dès son inauguration.
Le monument aux morts en 2014 |
Le monument aux morts en 2014 |
Dans les années 60, l'inscription " pour la patrie " avait été barrée à la peinture noire et remplacée par " pour des prunes " par des nationalistes basques.
RépondreSupprimerGros scandale à l'époque !
Et le dictionnaire des Monuments aux Morts ns apprend qu'au départ la maquette comportait un paysan et ses moutons, copie d'un projet proposé à la ville de Bourges.
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