En 1881, le directeur de la Compagnie des Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries de la Marine et des Chemins de fer, Claudius Magnin, achète quatre cents hectares de forêt pour y construire un complexe sidérurgique. Les Forges de l’Adour deviennent rapidement la plus importante entreprise sidérurgique régionale : c’est une véritable révolution pour les villes de Boucau et Tarnos.
En 1883, après deux années de travaux, le premier fourneau commence la production de fonte, de rails, d’aciers laminés et de combustible. Les chantiers s’étendent sur 26 hectares, limités d’un côté par l’Adour, de l’autre par une forêt de pins appartenant à la Compagnie.
Le choix du site de Boucau - Tarnos tient à la facilité de l’approvisionnement, grâce à la combinaison de la voie maritime, de la voie de chemin de fer et de la proximité de l’Espagne, productrice de minerais de fer. Cette situation géographique permet à l’usine de mettre en place des échanges maritimes internationaux intenses avec les ports anglais (pour leur charbon) ainsi qu’avec Bilbao (pour les minerais de fer des Asturies). Les Forges maintiennent également leur activité commerciale grâce à la desserte ferroviaire, reliée au chemin de fer Paris-Bayonne.
L’usine des Forges de l'Adour, qui représente entre 700 000 et 1 300 000 tonnes du trafic portuaire de l’Adour, compte entre mille cinq cents et deux mille employés (ouvriers, employés, cadres et ingénieurs). Le complexe sidérurgique, unique dans le Sud-Ouest français, devient une véritable cité dans la ville. La renommée est telle qu’en 1891, le Président de la République française, Sadi Carnot, visite le site. Les Forges se maintiennent à la tête du marché national jusque dans les années 1920.
Lors de la Première Guerre mondiale, l’usine sidérurgique déploie un effort maximum afin de soutenir le pays. Les représailles se manifestent par une canonnade du site des Forges par un sous-marin allemand, en février 1917.
L’entre-deux-guerres marque le début de la récession aux Forges, qui perdent progressivement le marché de la sidérurgie. Une concurrence trop forte oblige la Compagnie à trouver de nouveaux débouchés. D’année en année, la Société décline jusqu’à présenter un bilan déficitaire. Les journalistes de l’époque parlent « d’un anachronisme sidérurgique », et, le 5 juillet 1965, la fermeture des Forges est définitivement prononcée.
La Compagnie cède au département des Landes environ 50 hectares de son patrimoine. L’église est vendue à l’association diocésaine de Dax. Le souci dominant est le reclassement des ouvriers de la Forge, qui trouvent de nouveaux employeurs dans la nouvelle zone industrielle, dynamisée à partir de 1965.
Source visites.aquitaine.fr
Une pensée pour nos grand-pères et pères qui en ont tant chier à l'usine ...Respect !!!
RépondreSupprimerCe n;etait pas le bagne il y avait du boulot
RépondreSupprimer