Le nom d’Espelette et le nom du château, dont l’étymologie signifie “lieu planté de buis” tirent leur nom d’une famille noble de Navarre où le buis abonde. Les barons d’Ezpeleta firent bâtir le château vers l’an 1000, et en furent maîtres jusqu’en 1707 après extinction de la branche familiale de France en 1694.
Ces barons féodaux étaient à l’origine vassaux du roi de Navarre.
Lorsque la guerre de 30 ans (1618-1648) éclata, le roi de France (Louis XIII) se trouva opposé au roi d’Espagne, et les barons d’Ezpeleta guerroyaient contre le roi de France. Le cardinal de Richelieu confisqua donc en 1637 les terres du baron Bertrand II d’Ezpeleta et les habitants détruirent le château.
Bertrand II mourut peu de temps après, vers 1640, laissant à sa soeur Barbe tous les biens qu’il avait en France. Un des premiers actes de Barbe fut de revendiquer auprès du parlement la confiscation dont son frère fut victime, pour être mise en possession de la baronnie.
Suite à cette demande, Barbe réintégra le domaine familial, et les habitants furent condamnés à payer à leur suzeraine 25000 livres pour la reconstruction du château : cette dette ne fut acquittée qu’en 1670.
A la mort de la baronne, en 1690, le roi Louis XIV, par droit d’aubaine, donna la seigneurie à Antoine de Gramont, souverain de Bidache. Dès lors, Doña Juliana Henrique, petite nièce de Barbe protesta et récupèra les terres et le château, abandonnant les autres biens au Duc de Gramont.
La baronne Juliana Henrique mourut sans descendance en 1694, et légua aux habitants d’Espelette le château et les droits seigneuriaux qui y étaient attachés.
Les Ezpeletars devinrent ainsi possesseurs d’une terre noble...
Dès lors, le château servit de presbytère jusqu’en 1967, il abrita également justice de paix et l’école publique.
La tour d’angle a été inscrite à l’inventaire des Monuments historiques en 1937 et l’ensemble du château en 1993.
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