A proximité immédiate de la Tour de Bordagain à Ciboure s’élève l’ancienne tour du télégraphe Chappe qui a fonctionné entre Hendaye et Paris de 1847 à 1853.
La tour Chappe de nos jours |
De tout temps, l'homme a eu besoin de communiquer à distance. Si le premier moyen de communication fut certainement le grognement ancêtre de la parole, il a utilisé le cri, premier moyen de télécommunications lorsque la distance augmentait.
Claude Chappe, né en 1763, en bon scientifique du Siècle des Lumières, connaît les expérimentations de ses prédécesseurs et il étudie différent systèmes avant de choisir et de développer le sien. Son plus grand mérite est d'avoir fait la synthèse de toutes les idées, de les avoir adaptées aux progrès de son temps et d'avoir eu l'audace de les réaliser : il créera ainsi le premier système de télégraphie aérienne et optique de conception mécanique fonctionnant de poste à poste, en bref le premier système de télécommunications de l'ère moderne.
Une ligne télégraphique équipée du système Chappe se compose de deux stations terminales et d'un certain nombre de stations relais intermédiaires, construites sur des points hauts du terrain, à vue directe l'une de l'autre (en moyenne une dizaine de kilomètres)
Dans chaque station, un employé observe à la longue-vue les signaux transmis par la machine de son correspondant "amont" et les reproduit un à un à destination de son correspondant "aval", à l'aide des bras articulés de son télégraphe aérien.
La machine se compose d'un grand bras en bois, perché en haut d'un mât-montant et qui peut pivoter pour prendre quatre positions distinctes.
Aux extrémités de ces grands bras se trouvent deux petits bras qui pivotent et qui peuvent prendre eux aussi plusieurs positions distinctes.
Les diverses positions que peuvent prendre entre elles ces trois pièces mobiles donnent une centaine de significations.
La machine se compose d'un grand bras en bois, perché en haut d'un mât-montant et qui peut pivoter pour prendre quatre positions distinctes.
Aux extrémités de ces grands bras se trouvent deux petits bras qui pivotent et qui peuvent prendre eux aussi plusieurs positions distinctes.
Les diverses positions que peuvent prendre entre elles ces trois pièces mobiles donnent une centaine de significations.
Le télégraphe Chappe n'utilise pas le code alphabétique mais un code numérique. Les signes conventionnels transmis grâce aux trois bras de l'appareil correspondent à des nombres. Leurs combinaisons renvoient aux pages et aux lignes de plusieurs répertoires spéciaux appelés vocabulaires. Le premier signe indique au destinataire la page du répertoire, un second indique la ligne à lire dans cette page Comme les machines, les vocabulaires ont évolué avec le temps.
L'ensemble des répertoires donne plus de 25 000 mots, expressions, voire phrases, noms de lieux ou de personnalités. En principe, une station peut transmettre plusieurs signaux par minute et les messages sont très rapides, du moins pour l'époque : environ 2 heures de Paris à Strasbourg contre 4 jours en diligence pour la même distance. Les dépêches décodées sont ensuite acheminées à pied ou à cheval et portées à leur destinataire, le plus souvent un personnage officiel.
Ce système a été inventé et perfectionné par Claude Chappe et ses quatre frères. Opérationnel à partir de 1794, il comprendra une quinzaine de lignes et d'embranchements, plus de 500 stations en France et dans quelques pays voisins.
Il ne pouvait fonctionner que le jour et par beau temps, la nuit, le brouillard, la pluie ou les ondulations de chaleur empêchant les transmissions.
Il cessera ses activités vers 1850 et sera remplacé par le système du télégraphe électrique plus moderne, plus rapide et plus pratique.
Il cessera ses activités vers 1850 et sera remplacé par le système du télégraphe électrique plus moderne, plus rapide et plus pratique.
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