Il n'a rien d'un Père Noël... Avec son visage noirci par la poussière du charbon de bois, Olentzero a un aspect un peu terrifiant. Autrefois, on se servait de lui pour faire peur aux enfants.
Le béret et les vêtements usés et sales rappellent qu'Olentzero vit et travaille dans la forêt, domaine des animaux sauvages et de Basajaun. La faucille lui sert à couper les fagots. Comme la faucille du dieu Saturne, c'est aussi le symbole de la coupure mystérieuse du solstice qui coupe l'année en deux périodes. Il y a longtemps, avant de représenter Olentzero par un homme, on se contentait de suspendre une faucille dans la cheminée pour menacer les enfants menteurs ou les désobéissants qui ne voulaient pas aller au lit.
Le sac de charbon (et non de cadeaux) évoque d'abord l'importance de ce combustible dans les Pyrénées pour assurer le fonctionnement des nombreuses forges. Mais, symboliquement, le charbon est signe d'une vie latente et il symbolise le soleil qui va recommencer à chauffer la terre après l'hiver.
Cependant, la principale raison de voir ce charbonnier descendre dans les villages basques vient d'une légende qui dit que ce personnage vient annoncer la naissance de Kixmi, Jésus, qui provoqua la disparition subite des Jentil. Voici ce que chantent les jeunes d'Oiartzun :
Olentzero joan aigu
mendira lanera
intentziuarekin
ikatz egitera
adittu duenian
Jesus jaio dela
lasterka etorri da
berri ona ematera.
Olentzero nous a quitté
vers la montagne pour travailler
désirant faire du charbon
quand il a entendu
que Jésus était né
il est venu en courant
donner la bonne nouvelle.
vers la montagne pour travailler
désirant faire du charbon
quand il a entendu
que Jésus était né
il est venu en courant
donner la bonne nouvelle.
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