Le château de Hondarribia

Forteresse construite sur les ruines d'un château médiéval situé sur le point le plus élevé du promontoire, dans la vieille ville de Hondarribia (Fontarrabie), et qui surplombe l'embouchure de la Bidassoa.


Sa construction d'origine est attribuée à Sancho Abarca de Navarre ; elle fut ensuite élargie et fortifiée en 1190 par un autre roi navarrais, Sancho el Sabio dit Le Fort. En l’an 1200, des écrits attestent de l’existence en ces lieux d’un château, construit pour la prise de Gipuzkoa par le roi castillan Alphonse VIII. Plus tard, les Rois Catholiques transformèrent le château, qui fut ensuite encore agrandi sous le règne de Charles Quint.


Il s’agit d’une construction de forme quadrangulaire, aux larges murs de 2 à 3 mètres d’épaisseur. La sévérité et la robustesse du bâtiment lui confèrent tout son caractère monumental.




L’édifice est à la fois forteresse et palais. Aujourd’hui, il conserve sa fondation centrale, construite au Moyen Âge, dont les formes quadrangulaires recèlent un patio et les vestiges d’une tour, à l’extrémité est. Cette fondation d’origine a été agrémentée au fil du temps par divers aménagements, dont le plus notable est la façade principale commandée par Charles Quint. D’une grande sobriété, cette façade s’ouvre sur le portail d’accès : l’arche de dimensions réduites est ceinte d’une corniche ornementée de boules, sur laquelle trône l’aigle bicéphale de l’écu impérial.



D’après certaines cartes de 1797, l’édifice comptait à l’époque six étages occupés par diverses salles pour les troupes, les corps de garde, les entrepôts, les vestiaires, les armureries et poudrières à l’épreuve des bombes, les cachots, les écuries, le laboratoire d’artillerie, etc. Ses voûtes de pierre soutiennent aujourd’hui encore une plateforme ou terrasse supérieure, autrefois dotée de dix pièces d’artillerie et, d’après les plans de 1737, protégée par une toiture.



Le château fut acquis aux enchères par un particulier, pour une somme modique. Plus tard, en 1929, la Municipalité le racheta à la demande de la reine Maria Christina de Habsbourg-Lorraine qui, lors d’un séjour dans la ville pendant l’été 1928, apprit avec stupeur la vente imminente du château et proposa son acquisition au maire de l’époque, Francisco de Sagarzazu.


Conformément à l’accord conclu par la Municipalité le 25 mai 1966, le château de Charles Quint passa de nouveau dans les mains de l’État pour être restauré et transformé en parador de tourisme sous l’égide du ministère de l’Information et du Tourisme.
Le Parador de nos jours

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