Flamen item /du(u)mvir qu(a)estor/ pagiq(ue) magister/Verus ad August/um legato mu/nere functus/ pro novem opt/inuit populis se/ iungere Gallos/ Urbe redux ge/nio pagi hanc/ dedicat aram.
« Flamine, duumvir, questeur et magister du canton, Verus ayant accompli la mission qui lui avait été confiée auprès de l'empereur, obtint pour les Neufs peuples qu'ils se séparent des Gaulois ; à son retour de Rome il dédie cet autel au génie du canton ».
« Flamine, duumvir, questeur et magister du canton, Verus ayant accompli la mission qui lui avait été confiée auprès de l'empereur, obtint pour les Neufs peuples qu'ils se séparent des Gaulois ; à son retour de Rome il dédie cet autel au génie du canton ».
Il s'agit d'une inscription découverte dans les fondations de l'autel de l'église en1660.
Cette inscription se trouve actuellement à la mairie. Une copie est placée dans une niche vitrée ménagée dans le mur sud de l'église, accompagnée de sa traduction.
Le texte est gravé sur un bloc de marbre des Pyrénées qui mesure 68,3cm de hauteur, 32,8cm de largeur et 15 cm d'épaisseur à l'origine. Il a été raboté à une date non déterminée et l'épaisseur n'est plus que de 5 cm environ. Côtés et dos sont enduits de ciment.
Les lettres ont entre 3,5 et 4cm de hauteur. La dernière ligne n'est pas de la même facture que les autres.
Au moment de la découverte d'autres fragments auraient été mis au jour. L'autel aurait présenté sur l'un des côtés un élément sculpté (une patère à offrandes ?) et aurait porté, sur une autre face que celle qui est conservée (dont rien ne dit qu'elle était la face principale) un texte constituant la version en prose du texte en vers qui nous est parvenu. Ce texte perdu aurait pu contenir les indications nécessaires à l'identification de l'empereur concerné et à celle de l'auteur de l'inscription.
Qui est Verus, auteur de la dédicace ?
Selon l'analyse faite par G. Fabre et JP. Bost*, sa carrière est exposée dans un sens descendant.
La première charge mentionnée est celle de flamine, prêtre du culte impérial, charge qu'il a peut-être exercée à Dax ou à Saint-Bertrand de Comminges. Charge importante sans doute exercée en dernier.
Précédemment, Verus aurait fait carrière dans le chef-lieu de cité, Dax. Il a été duumvir (charge administrative exercée à deux) et questeur (sorte de percepteur).
Ce notable a sans doute commencé sa carrière à Hasparren par une responsabilité de type cantonal « magister pagi » (administrateur du pagus, division administrative antérieure à la conquête et maintenue dans les provinces par Rome).
Selon l'analyse faite par G. Fabre et JP. Bost*, sa carrière est exposée dans un sens descendant.
La première charge mentionnée est celle de flamine, prêtre du culte impérial, charge qu'il a peut-être exercée à Dax ou à Saint-Bertrand de Comminges. Charge importante sans doute exercée en dernier.
Précédemment, Verus aurait fait carrière dans le chef-lieu de cité, Dax. Il a été duumvir (charge administrative exercée à deux) et questeur (sorte de percepteur).
Ce notable a sans doute commencé sa carrière à Hasparren par une responsabilité de type cantonal « magister pagi » (administrateur du pagus, division administrative antérieure à la conquête et maintenue dans les provinces par Rome).
Sous quel empereur Verus a-t-il accompli son ambassade à Rome (Urbs) ? Dans quel cadre ?
Le problème de la datation se pose depuis la découverte du texte dont il manque apparemment la fin.
Dans l'inscription, « se iungere » indiquerait une séparation dont la nature est traditionnellement réduite à 3 possibilités : fiscale, militaire et provinciale, cette dernière ayant été avancée dès l'époque de la découverte de l'autel. L'empereur aurait séparé complètement des Gaulois les « vrais Aquitains » sur le plan administratif, mais cela s'inscrit non dans la satisfaction d'une revendication locale (concilium des Neuf Peuples) mais dans un vaste programme de réformes de l'époque de Dioclétien (morcellement des grands ensembles territoriaux et formation des diocèses).
Les Neuf Peuples constituent, depuis cette réforme une province séparée des deux Aquitaines comme le montre vers 312, la liste de Vérone (liste des cités romaines).
Selon G.Fabre et J.-Pierre Bost, la date de l'ambassade pourrait se situer entre 222/244 ou alors entre 270/274-282.
Sources : G.Fabre, J.P Bost, L'inscription d' Hasparren, Aquitania1988.
Le problème de la datation se pose depuis la découverte du texte dont il manque apparemment la fin.
Dans l'inscription, « se iungere » indiquerait une séparation dont la nature est traditionnellement réduite à 3 possibilités : fiscale, militaire et provinciale, cette dernière ayant été avancée dès l'époque de la découverte de l'autel. L'empereur aurait séparé complètement des Gaulois les « vrais Aquitains » sur le plan administratif, mais cela s'inscrit non dans la satisfaction d'une revendication locale (concilium des Neuf Peuples) mais dans un vaste programme de réformes de l'époque de Dioclétien (morcellement des grands ensembles territoriaux et formation des diocèses).
Les Neuf Peuples constituent, depuis cette réforme une province séparée des deux Aquitaines comme le montre vers 312, la liste de Vérone (liste des cités romaines).
Selon G.Fabre et J.-Pierre Bost, la date de l'ambassade pourrait se situer entre 222/244 ou alors entre 270/274-282.
Sources : G.Fabre, J.P Bost, L'inscription d' Hasparren, Aquitania1988.
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