Les armoiries d'Ainhoa

D'or à la fasce de gueules en divise, accompagnée d'un flanchis d'azur en chef et en pointe d'un cimeterre de gueules posé en fasce la pointe à senestre, surmonté d'un croissant de sinople.





 Le cimeterre et le croissant, symbolisent les luttes de reconquête sur les Maures en Espagne. Le flanchis (ou croix de Saint André), évoque la bataille et la prise de Baeza (près d'Almeria) en 1147, le jour de la fête de Saint André. La présence d'une bordure de flanchis dans les armes de Gonzalvo Juaniz de Baztan, dernier seigneur d'Aïnhoa, montre à l'évidence que ses ancêtres participèrent à cette bataille.
Dans un pays au relief tourmenté, aux frontières mal définies, la paroisse d'Aïnhoa fut pendant deux siècles revendiquée par les Navarrais et les Anglais, qui possédaient alors l'Aquitaine. Un traité certes intervient le 6 février 1250 entre Simon de Monfort pour le roi d'Angleterre et Thibaut I, roi de Navarre, lequel reconnaît la suzeraineté de l'Angleterre sur Aïnhoa. Mais Gonzalvo Juaniz de Baztan, seigneur d'Aïnhoa, n'acceptera pas cet accord. Vers 1369, Aïnhoa sera déclarée terre indivise entre les deux royaumes par Charles II, roi de Navarre et Edouard III, roi d'Angleterre ; ce n'est qu'à la fin de la guerre de Cent Ans en 1451, qu'Aïnhoa sera rattachée définitivement au royaume de France.
Joannes de Quirno, harponneur de baleines, de retour dans son village au XVIII° siècle, construisit trois demeures qu'il appela Dancharinea (la maison du danseur). Il est à l'origine de ce hameau, à cheval sur la frontière actuelle entre la France et l'Espagne. Située sur l'axe Bayonne-Pampelune, Aïnhoa acquit une certaine prospérité économique sous l'Ancien Régime. 
Lors des guerres révolutionnaires en 1794, des habitants de la paroisse furent déportés dans les départements limitrophes, sous l'accusation de collusion et de trahison. L'église fut fermée au culte, les Aïnhoars vivaient leur foi à l'abbaye d'Urdax.

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