La mascarade souletine

Le Pays Basque est une terre de traditions.  Du réveil de l’ours (hartzaro) au retour du coucou (kukuaren kupela) en passant par les carnavals, villes et villages conjurent la rigueur de l’hiver et célèbrent l’arrivée du printemps au travers de spectacles de rues où thèâtre, chants et danses s’entrecroisent. Le plus codé de ces spectacles reste la mascarade souletine et ses personnages haut en couleur, ayant chacun un rôle bien déterminé.
Mascarade à Tardets dans les années 1950
 La trame du spectacle est une lutte symbolique entre villages; des barricades (aujourd’hui des victuailles pour encourager les participants)  sont dressées pour empêcher les envahisseurs d’investir les lieux. Deux groupes s’opposent joyeusement: les Noirs (beltzak) paillards et sauvages et les Rouges (gorriak) représentant l’ordre établi.
Les rémouleurs (xorrotxak) coiffés de casquettes surmontées d’un écureuil, les bohémiens (buhaimeak) mal rasés et adeptes de l’oisiveté et les chaudronniers (kauterak) vétus de noirs et masqués composent le groupe des Noirs, toujours prêts à sermonner et critiquer.

Les personnages de la Mascarade
Les Rouges sont les plus connus des personnages.  Txerreroa, avec son bâton terminé par une queue de cheval ouvre la mascarade. Il est suivi de l’homme-chat (gatüzaina), de la cantinière (kantiniersa), du porte drapeau (ensenaria), de l’homme-cheval (zamalzaina), danseur le plus attendu avec la danse du verre, sur lequel après de nombreux entrechats, il doit poser son pied gauche. Le notable et son épouse (jaun eta anderea), un couple de laboureurs (laborari eta labararia) les maréchaux-ferrants (marexalak) les hongreurs ((kerestuak) et de jeunes danseurs (kükülleroak) composent le reste du cortège.  Chaque groupe intervient à tour de rôle et tout se termine dans une sarabande effrénée, au son de la txirula et du tambour.
Mascarade à Tardets dans les années 1930

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