Au XIIe siècle, la commune d’Ustaritz (Uztaritze) devient la capitale du Labourd après l’expulsion de Bayonne du vicomte du Labourd par Richard Cœur de Lion et le reste jusqu’en 1790. Elle est à la fois le siège du biltzar, du bailliage et celui du tribunal du Labourd. S’ajoutant donc aux raisons géographiques qui font d’elle un nœud de transit des marchandises entre les royaumes de Navarre et de Castille, le Pays basque intérieur et la côte, cette prépondérance judiciaire et administrative assure la prospérité de la localité.
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
Le toponyme Ustaritz apparaît dès le XIIe siècle et on le trouve sous les formes Sanctus Vincentius de Ustariz et Ustaridz (respectivement 1186 et 1194, cartulaire de Bayonne), Eustaritz (1242), Ustarydz, Utztaridz et Uztaritz (1249 pour les trois formes), Ustaritz(1322, rôles gascons et Ustariz (1650, carte du Gouvernement Général de Guienne et Guascogne et Pays circonvoisins), Ustarits (Carte des Pays Basques de France et d'Espagne). La commune porta brièvement le nom de Marat-sur-Nive à partir de 1793.
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Jean-Baptiste Orpustan analyse le nom d'Ustaritz comme étant la concaténation du radical urd- comme dans Urdos « plat, plateau » et d'haritz, « chêne pédonculé, grand chêne », par opposition au chêne tauzin ou petit chêne.
Hector Iglesias indique, quant à lui, une origine germanique pour le toponyme Ustaritz, se basant sur la liste de toponymes galiciens se terminant en -riz, notamment sur l'existence du nom de hameau galicien Ustariz, province de Lugo — élément issu du gotique reiks, « latinisé » en -ricus et propose l’anthroponyme Oste-ric(us).
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
Les Tarbelles (Tarbelli en latin), peuple aquitain (proto-basque) dont le territoire était centré sur Aquae Tarbellicae (Dax) tout en s’étendant au Labourd et à la Basse-Navarre, ont occupé sous l’occupation romaine la zone où se trouve aujourd’hui Ustaritz. Ustaritz se trouve sur la voie empruntée par les bandes de Celtes et de Germains, en route vers la péninsule ibérique, et eut sans doute à subir leurs pillages.
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
Après la dépression liée à la perte du statut de capitale de la province et à la cessation du trafic commercial avec l’Espagne, se construit en trois étapes. En effet, la décadence générée par la Révolution avait ruiné la commune et entraîné le départ, voire l’expatriation d’une partie importante de la population Uztariztare.
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
Les deux guerres carlistes de la première partie du XIXe siècle poussèrent un grand nombre de réfugiés espagnols de langue basque vers la France, qui se fixèrent en particulier à Ustaritz.
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
D’autre part, à cette même époque 1829 les Filles de la Croix installèrent sur la commune la seconde maison de leur ordre, rue Hiribehere. Le couvent amena ensuite la création d’un pensionnat, d’un hospice et d’un orphelinat.
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
Enfin, revenant principalement du Mexique et du Chili, ceux que l'on appela alors les Américains, jeunes gens poussés à l’expatriation par la décadence de la commune, furent de retour au pays, riches de leur expérience et de capitaux, qui stimulèrent l’économie locale. Ils furent à l’origine de la construction de nombre de villas, à l’architecture et au nom parfois insolites, tels la Guadeloupe, Lota, Aranco, Talcahuano ou encore Valparaiso.
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
On leur doit également la construction de l’église paroissiale néo-gothique, en remplacement de l’église primitive, la nouvelle église se caractérisant par une des toutes premières utilisations de la fonte en architecture.
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La commune d'Ustaritz en 1910 |
" D'or au lion de gueules tenant de sa dextre un dard péri en barre du même ; parti d'azur à une fleur de lys d'or "
Ces armes sont identiques à celles d'Urrugne ; ce sont aussi celles du Labourd.
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