Les 100ans du train de la Rhune : 1/ le col de Saint-Ignace
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Le col de *Saint-Ignace, appelé en basque "San-Iñazio", est un col situé à une altitude de 169 mètres. Il permet de rejoindre depuis Ascain la commune de Sare, en empruntant l'ancienne "route de la plâtrière".
Le tracé actuel de la route qui passe par ce col, plus direct que les anciens chemins, a été réalisé en 1863. Ce projet a bénéficié d'un financement partiel par Napoléon III, ce qui souligne son importance stratégique à l'époque. Le col n'a pas toujours porté le nom de Saint-Ignace. À l'origine, il était connu sous le nom de col d'Helbarren, ou Elbarrun dans certains textes anciens.
Le col de Saint-Ignace au début du XXe siècle
En 1887, un oratoire dédié à Saint-Ignace, qui avait été laissé à l'abandon, a été reconstruit au bord de cette nouvelle route. Cet oratoire, initialement utilisé comme abri pour les bergers et les douaniers, a joué un rôle clé dans le changement de nom du col. Après la reconstruction de l'oratoire, le col a pris le nom de Saint-Ignace, en référence à ce lieu de culte.
Au début du XXe siècle, l'idée de construire une voie ferrée reliant le col de Saint-Ignace au sommet de la Rhune commença à prendre forme, marquant un tournant dans le développement de cette région. C'est dans ce contexte que, en 1909, un petit restaurant nommé Cofoyna, ce qui signifie "la ruche", ouvrit ses portes au col de Saint-Ignace. À l'époque, cet endroit était encore relativement isolé, habité seulement par l'oratoire dédié à Saint-Ignace.
Le restaurant Cofoyna en 1909
Le restaurant Cofoyna joua un rôle essentiel pour les nombreux bouviers qui traversaient le col chaque jour. Ces travailleurs transportaient diverses marchandises entre Sare et Saint-Jean-de-Luz, y compris de la laine, de l’anthracite, du charbon de bois, du plâtre, et des dalles extraites de la Rhune. Le restaurant offrait un lieu de repos et de ravitaillement, contribuant ainsi à l'activité économique de la région tout en étant un témoin des échanges commerciaux entre les villages basques.
Avec le début des travaux de la voie ferrée reliant le col de Saint-Ignace au sommet de la Rhune en 1913, le petit restaurant Cofoyna, qui avait jusque-là servi les bouviers et autres voyageurs, ne pouvait plus répondre aux besoins grandissants de la région. Cette période marqua le début de la transformation du col de Saint-Ignace en une destination touristique majeure.
Un véritable complexe touristique et hôtelier fut progressivement développé pour accueillir les visiteurs attirés par la nouvelle voie ferrée et les beautés naturelles de la Rhune. En 1918, l'hôtel basque Hastoy fut érigé. Cet établissement, renommé plus tard hôtel Euskualduna, donna le ton pour les développements futurs.
hôtel Euskualduna dans les années 1920
Quelques années plus tard, en 1925, d'autres hôtels virent le jour pour répondre à l'afflux croissant de touristes. L'hôtel Nicolas, suivi par l'hôtel Pullman, se distinguèrent par leurs services, avec l'hôtel Pullman proposant même un dancing, offrant ainsi une touche de modernité et de divertissement à l'époque. Le restaurant des Trois Fontaines compléta cette offre en ajoutant une option gastronomique pour les visiteurs. Ce développement rapide transforma le col de Saint-Ignace en un centre touristique vibrant, reliant histoire, culture et nature.
Le col de Saint-Ignace fin des années 1920
La construction de la gare pour les deux trains, le train de la Rhune et le tramway reliant Ciboure à Sare, fut un moment décisif pour le col de Saint-Ignace, le transformant en un carrefour ferroviaire essentiel. La mise en place de cette infrastructure permit de connecter efficacement les différentes localités de la région, facilitant à la fois le transport des marchandises et l'afflux de touristes.
Le col de Saint-Ignace fin des années 1920
Le tramway au col de Saint-Ignace dans les années 1930
La gare du train de la Rhune, initialement construite en bois, servait de point de départ pour les voyageurs souhaitant monter au sommet de la montagne emblématique. Cependant, cette première structure en bois, bien que fonctionnelle, ne répondait pas aux exigences d'une fréquentation croissante et d'un usage intensif.
En 1924 la gare du train est un simple wagon
Quelques années après son ouverture, la gare en bois fut remplacée par une structure plus solide et durable, prenant la forme que nous connaissons aujourd'hui.
La gare du train de la Rhune au début des années 1930
Cette nouvelle construction, mieux adaptée aux besoins de l'époque, contribua à établir le col de Saint-Ignace comme un point névralgique du réseau ferroviaire local et un passage obligé pour les visiteurs de la Rhune.
Le col de Saint-Ignace au début des années 1950
L'oratoire de Saint-Ignace et la gare au début des années 1950
Le col de Saint-Ignace au début des années 1960
Le col, autrefois isolé, devint ainsi une destination animée, attirant de nombreux voyageurs et renforçant son importance dans le paysage touristique et économique du Pays Basque.
Le col de Saint-Ignace dans les années 1960
*Ignace (Iñigo) de Loyola, né à Azpeitia dans la province de Gipuzkoa en 1491, est l'une des figures les plus influentes de l'histoire religieuse du Pays Basque et du catholicisme. Il est surtout connu pour avoir fondé l'ordre des Jésuites, également appelé la Compagnie de Jésus, en 1540. Ce saint basque, après une conversion spirituelle marquée par une période de profonde réflexion et de prière, devint un leader spirituel de premier plan.
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