En Basse-Navarre, le village de Beyrie-sur-Joyeuse, aujourd’hui appelé Bithiriña en basque, est entouré par les communes d’Amendeuix-Oneix, Amorots-Succos, Armendarits, Béguios, Lantabat, Luxe-Sumberraute, Méharin, Orsanco et Saint-Palais.
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Le village de Beyrie-sur-Joyeuse - Bithiriña |
L’origine de son nom reste sujette à débat : certains y voient une référence au latin vitrina, suggérant l’existence d’une verrerie sur place, bien que cela n’ait jamais été prouvé. D’autres privilégient une origine gasconne, beyre signifiant « point de vue », une interprétation qui correspond bien à l’emplacement du château de Beyrie, dominant le paysage environnant. Ce domaine noble a donné son nom à la paroisse. Situé au centre du village, près de l’église, le château, aujourd’hui en ruines, impressionne toujours par sa taille et témoigne de sa splendeur passée. |
Le village de Beyrie-sur-Joyeuse - Bithiriña |
L’histoire de Beyrie remonte au XIIe siècle, époque à laquelle son seigneur jouait un rôle majeur dans le Pays de Mixe et, plus largement, en Basse-Navarre. Sa lignée s’étend jusqu’au milieu du XVe siècle, certains descendants bénéficiant de hautes fonctions au sein de la noblesse. Bernard de Beyrie, par exemple, était mesnadier (chambellan) de la reine Blanche. En 1320, la salle noble (Jaureguia en basque) est mentionnée, et en 1353, un membre de la famille apparaît à la cour de Mixe. Bertrand de Beyrie, seigneur de Beyrie et d’Amendeuix, est intégré au corps des gentilshommes du roi de Navarre, Charles le Noble. En 1406, il est nommé bailli du Pays de Mixe et capitaine du château de Garris. Son fils, Arnaud-Guilhem, lui succède avant de décéder en 1436, laissant pour unique héritière sa fille Jeanne. Par son mariage avec Guillaume de Domezain, elle transmet le domaine à cette puissante famille béarnaise. |
Le village de Beyrie-sur-Joyeuse - Bithiriña |
Les Domezain, prospères, possèdent de nombreuses terres mais s’éteignent avec Valentin de Domezain, mort sans descendance. En 1573, sa sœur Isabeau, veuve de Jean d’Urtubie de Montréal, transmet Beyrie à leur fils Tristan, époux de Claude Catherine de Belsunce, héritière de Barcus. Isabeau se remarie avec Jean de Garro de Mendionde. Le château demeure dans la famille de Montréal jusqu’en 1830, avant d’être vendu à la famille Etchats à la fin du XIXe siècle. Restauré au début du XXe siècle, il subit d’importants dommages durant l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale et n’a plus été habité ni entretenu depuis.
Dans l’église du village repose la stèle funéraire de Tristan de Montréal, portant une inscription commémorative.
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Le village de Beyrie-sur-Joyeuse - Bithiriña |
En 1901, Beyrie comptait 721 habitants ; en 2022, la population s’élevait à 536 Bithirindar.
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Écartelé aux 1 et 4 de gueules à une aigle d'or ; aux 2 et 3 d'argent au lion d'azur. |
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