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Urepel et le Pays Quint |
Le Pays Quint, ou Kintoa en basque, fut omis dans le Traité des Pyrénées, qui établissait la frontière sur le principe de la ligne de partage des eaux. Ce territoire resta ainsi une propriété indivise entre les vallées d’Erro, de Baztan et de Baigorri. Pour résoudre les conflits majeurs, les « commissaires » des deux royaumes se réunissaient en terrain neutre sur le pont d’Arnéguy, qui enjambe la Nive. Une maison en bois à deux portes fut même construite au centre du pont pour l’occasion.
Le 27 août 1785, le traité d’Elizondo mit fin à cette indivision en fixant une frontière selon un tracé connu sous le nom de « ligne d’Ornano », du nom du plénipotentiaire envoyé par le roi de France. Certains affirment qu’il avait abusé du clarete pour imaginer un tel découpage, tant il mécontenta toutes les parties.
Le 2 décembre 1856, un nouvel accord signé entre Napoléon III et Isabelle II confirma la ligne d’Ornano et consacra le partage du Pays Quint : le sud revint à l’Espagne, tandis que la France obtint la jouissance indivise de la vallée des Aldudes ainsi que des droits de pacage en échange d’une rente annuelle.
Les quelques familles vivant dans la zone indivise du Kintoa se retrouvèrent dans une situation administrative singulière : elles payaient leurs impôts fonciers en Espagne mais s’acquittaient de l’impôt sur le revenu et des charges sociales en France. Isolées du progrès, elles durent attendre 1980 pour être raccordées à l’électricité et au téléphone, fournis par la France.
L’historien Paul Raymond rapporte que le nom de Quint provient du « droit du quint », une taxe sur le glandage des porcs autrefois en vigueur dans la région.
Intéressant. L'eau ?
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